Frisettes MamanAndCo

lundi 27 mai 2013

3 ans.

Voilà, nous y sommes.

Cela fait aujourd'hui 36 mois que nous avons reçu l'appel de MDM nous informant que notre dossier était retenu pour le Vietnam.

Jamais nous n'aurions cru avoir tant de patience en réserve au fond de nous.

Jamais nous n'aurions cru que notre BabyChou ne serait pas à nos côtés au bout du délai annoncé.

Coûte que coûte, nous nous accrochons. Un jour après l'autre. Car nous ne pouvons pas imaginer avoir parcouru tant de chemin pour nous arrêter maintenant.

Parce que la Vie réserve aussi de belles surprises. Et que nous voulons en être la preuve.

Merci d'être à nos côtés depuis tous ces mois. Votre soutien sans faille est pour nous un filet de sécurité, lorsque nous nous sentons tanguer sur ce chemin houleux qui nous conduit vers notre enfant.


dimanche 26 mai 2013

Un dimanche


bien ordinaire. Enfin pas tout à fait.

Car oui, aujourd'hui, c'était la fête des mères. Et pour une fois, je ne m'y suis pas prise à la dernière minute pour réfléchir au cadeau de ma Maman. Mais cela fera l'objet d'un autre post d'ailleurs.

J'avais décidé de recevoir mes parents à la maison, tout simplement. Cher&Tendre a appelé sa Maman dans la matinée, et a découvert qu'elle était seule pour le déjeuner. Ni une, ni deux, elle s'est jointe à notre table. Nous avons savouré quelques bulles, trinquant les yeux dans les yeux, sans oser formuler à voix haute notre vœu à tous ... Le repas fût simple, mais détendu.

Aujourd'hui, c'était la fête des mères. Et c'est moi qui ait reçu des cadeaux. Et même 3. Ma Belle-Maman a choisi un joli bouquet rond dans les tons orangés, ma Maman un bouquet du lilas de son jardin. Le cadeau le plus surprenant est venu de ma Belle-Maman: elle nous a confiés que si cela était légal, l'une de mes belle-sœurs accepterait de porter un bébé pour nous. Rien que cela. Autant vous dire que nous avons tous pleuré après ces quelques mots...

Alors oui, aujourd'hui était un dimanche bien ordinaire. Enfin pas tout à fait.


samedi 25 mai 2013

Parce que les vacances,

c'est fatiguant, nous avons décidé hier de nous faire un après-midi au spa. Et pas n'importe où.. Mais dans la campagne verdoyante du Perche, si chère à mon coeur.

Nous avons eu le privilège de disposer de la piscine, du sauna et du hamman pour nous tous seuls. Non pas que nous ayons un pass VIP. Juste que le hasard du calendrier a fait que nous avons pu nous y rendre en semaine, un jour de pluie. Et quel délice de se promener en maillot de bain et peignoir par 28° alors qu'il pleuvait sans discontinuer dehors.

Nous avons profité du calme, bu du thé, larvé sur les canapés en laissant traîner nos regards de l'autre côté des baies vitrées. Ces moments de quiétude ont été interrompus le temps d'un massage décontractant, pour lui comme pour moi. J'avoue avoir savouré le fait de me faire papouiller, en me concentrant uniquement sur les mains chargées de me faire du bien. Idem pour Cher&Tendre d'ailleurs.

Cet agréable moment s'est terminé par une visite surprise chez mes parents. Qui nous ont finalement gardés à dîner. Ils étaient tous contents de savoir que ce cadeau qu'ils nous avaient fait pour Noël nous avait tant plu.

Je n'ai donc qu'un petit conseil. Si un jour, vous passez par notre joli Perche: arrêtez-vous et prenez le temps de découvrir les charmes de ses collines, ses chevaux, et pourquoi pas passer un agréable moment au SpaPom. Effet détente garanti.




vendredi 24 mai 2013

Acte 4: la guirlande de fanions

Petite touche finale pour la décoration de la chambre: la guirlande personnalisée.

Pour éviter de se lasser, la Maman pourra changer de côté selon son humeur: l'un est composé de fanions imprimés, l'autre alterne l'imprimé et l'uni.

C'est sur ce petit présent "bonus" que s'achève mes réalisations pour la petite Lalia.

J'ai pris beaucoup de plaisir en préparant ces différents accessoires. Cela m'a permis de penser un peu moins à notre BabyChou. Du moins, au moment où mes doigts s'activaient sous la machine ...



jeudi 23 mai 2013

Acte 3: les corbeilles en tissu

Ce n'est pas parce que je me faisais un peu plus rare, que mes 10 doigts étaient au repos!

Vous vous souvenez certainement de la customisation des rideaux en voile pour la chambre de la petite Lalia. Et de la housse de matelas assortie.

Et bien je me suis lâchée en cousant 2 corbeilles assorties qui pourront trouver leur place à proximité de la table à langer, ou dans l'armoire de la chambre.

Cette réalisation est extrêmement simple et fait son petit effet tout de suite. Vous pouvez trouver de nombreux tutos sur la blogosphère. Personnellement, je me suis appuyée sur celui de La Flemmarde. Pour plus de tenue, vous pouvez utiliser un tissu un peu plus rigide.

A bientôt!


mercredi 22 mai 2013

Les dernières vacances

remontant au mois de novembre, il était grand temps de remédier à la fatigue qui s'installait.

Nous avions pensé partir la semaine dans l'Hérault mais la perspective de faire tant de route sur seulement une semaine était loin de me réjouir. Après avoir farfouillé pendant 2-3 jours sur le net, nous avons finalement trouvé un point de chute à seulement 4 heures de la maison. Nos valises se sont posées à St Cast le Guildo, en Bretagne.

Pour ne pas faire dans l'originalité, je vous confirme que nous avons eu un temps pourri. L'apogée eut lieu dimanche avec un mélange froid, pluie, vent à nous donner envie de nous fourrer sous la couette. Mais il aurait été bien dommage de rester enfermés alors que la plage de Dinard était totalement déserte et les remparts de Saint Malo peu encombrés!

Je dois vous avouer que j'ai eu un véritable coup de coeur pour le Cap Fréhel. Je suis tombée sous le charme de cette côte où la nature a tous les droits. Ce fût une agréable surprise que de pouvoir penser à rien qu'à ce que nos yeux pouvaient observer: les couleurs, la mer et ses remous, les fleurs, les oiseaux, les phares. Le vent et les faibles températures avaient découragés bon nombre de visiteurs, nous avons donc pu profiter sans nous sentir oppressés. Ce fût sans aucun doute un des meilleurs moments de notre séjour.

Durant ces quelques jours, nous avons coupé avec notre quotidien. Sans pour autant oublier notre BabyChou. Comme souvent dans ces moments-là, nous avons refait un point sur notre projet et nous sommes arrivés à la même conclusion: oui, nous sommes toujours en attente. Non, nous ne serions pas un couple malheureux si la Vie ne faisait pas de nous des parents. Nous voilà donc prêts pour entamer cette 4ème année d'attente avec MDM.


vendredi 17 mai 2013

Journée émotion!

Je ne sais plus si je vous en avais parlé, mais j'ai un collègue qui est également en démarche d'adoption au Vietnam. A chaque fois que nous avions l'occasion de nous voir, nous prenions toujours un petit moment pour faire un petit check-up de notre moral, et de l'absence de nouvelles de ce pays qui nous réunissait.

Aujourd'hui, je l'aperçois dans le couloir. Je suis la tête dans le guidon, étant à quelques heures des vacances. Il entre dans mon bureau, je lui propose de déjeuner ensemble mais il a déjà quelque chose de prévu. Il me demande comment je vais, je le rassure sur mon état. Je lui demande comment il va, il me répond que tout va bien ... et me tend son portable. Une photo est visible: un bébé garçon aux yeux bridés. Beau comme un coeur.

Ça y est. Ils ont reçu l'appel magique. Hier matin. Ce petit bonhomme est né le 24 décembre dernier. Les larmes me sont montées directement aux yeux. Nous avons du quitter mon bureau pour nous isoler. Je suis si heureuse pour ce couple. Sincèrement, véritablement. Comme nous pouvons l'être lorsque nous sommes sur la même longueur, lorsque nous mesurons combien chaque mois a pu peser sur leurs épaules.

Leur agrément arrivant à échéance en décembre, il me confiait depuis plusieurs mois qu'ils voyaient leur rêve de devenir parents s'éloigner. Je nous revois en décembre, aux moments des fêtes, évoquant les réunions de famille avec les bébés nés et à venir. Sans les nôtres. Il va enfin pouvoir acheter ce siège auto dont il rêvait depuis dix années. Et va devoir se dépêcher pour préparer le cocon pour accueillir ce bambin à la fin de l'été ...

Aujourd'hui, il m'a fait un cadeau précieux. Car son passage à l'agence avait pour unique but de me faire partager ce bonheur tout neuf. Et de me dire à son tour, qu'il ne faut pas perdre espoir. Jamais. Comme je lui disais. Sans oublier de me remercier. D'être heureuse pour eux.

Autant vous dire qu'il m'a fallu plus d'une heure pour arriver à décrocher ce sourire niais de mes lèvres... Punaise, quelle aventure que celle de l'adoption... 


NB: ce petit bout de chou est un petit avec un dossier médical

Adoption simple ou plénière


Soucieux de la stérilité de son couple et désireux de se donner un héritier pour lui succéder, Napoléon a pour projet d’adopter Eugène de Beauharnais, fruit du premier mariage de Joséphine. Pour se faire il fait entrer l’adoption, dans le code qui porte son nom. Bien loin de l’adoption d’enfants telle qu’on la connaît, il s’agit d’un accord entre adultes consentants, puisqu’il faut avoir 30 ans pour un homme pour pouvoir être adopté et 25 ans pour une femme. L’adoption n’est alors qu’une question de transmission d’héritage.

Ce n’est qu’au XXe siècle que l’adoption s’occupe des enfants, elle devient officiellement possible pour les mineurs en 1923. Les deux guerres mondiales ayant fait plus de morts chez les civils que chez les militaires, il semble logique de réunir ceux qui ont perdu leurs parents et ceux qui ont perdu leurs enfants. Il faut cependant attendre 1966, et la volonté d’un père adoptif devenu Premier ministre (Georges Pompidou), pour que les enfants adoptés puissent bénéficier des mêmes droits que les enfants biologiques. La particularité française, qui alimente depuis longtemps des débats futiles, est qu’à ce statut qui donne la plénitude (adoption plénière) des droits et des devoirs aux familles adoptives se rajoute un autre statut, celui d’adoption simple, héritier de la loi napoléonienne. Depuis, il est expliqué de manière péremptoire que l’adoption plénière coupe de manière irrévocable tous liens entre l’enfant et sa famille biologique, alors que ceux-ci seraient maintenus dans l’adoption simple. D’aucuns imaginent alors cette rupture comme totale, brutale et néfaste. Ils témoignent d’une aversion à l’égard de l’adoption plénière, l’accusant de couper l’enfant de ses origines, de lui nier le droit à son existence antérieure. Parmi, les plus virulents, on entend que l’adoption plénière est un faux en écriture ou une fiction, donc un mensonge pour l’enfant.

Le récent débat portant sur le mariage et l’adoption par les couples homosexuels a réveillé ces vieux démons. Le terme de fiction a même été utilisé pour qualifier l’adoption plénière lors de la commission des lois du Sénat pendant ces débats. Certes, nous le savons, l’idée de fiction n’est pas nécessairement péjorative. Elle indique la capacité qu’a le droit d’instituer un lien en déclarant les enfants adoptés nés de leurs parents adoptifs dans l’état civil. Mais la fiction juridique n’englobe pas le tout de l’expérience adoptive. Le droit, pas plus que la biologie, ne fait le tout du lien de filiation, adoptive ou non. L’adoption peut troubler certains spécialistes du droit qui, comme le nom de leur discipline l’indique, veulent rester carrés. Mais ne serait-ce pas l’adoption elle-même, dans son entier, qui est une fiction ? Donner une famille, qui ne lui est pas apparentée, à un enfant, voilà qui est surprenant. Accepter qu’un enfant qui ne leur ressemble pas puisse appeler «papa» et «maman» des adultes auxquels il s’attache, voilà qui ne semble pas bien normal. Pourtant, depuis trente ans en France, des dizaines de milliers de familles adoptives, se construisent, s’épanouissent dans une société pourtant plus curieuse que bienveillante.

Le but de l’adoption plénière est d’aider à cela, elle permet à l’enfant une meilleure intégration, en lui donnant de façon automatique le même nom que ses parents, et la nationalité française s’il est adopté à l’étranger, en lui assurant des droits complets en matière d’héritage. Si l’adoption plénière coupe le lien avec la famille biologique, ce lien rompu est juridique, financier, concernant, encore et toujours depuis Napoléon, l’héritage… mais il n’a jamais été question d’un lien affectif.
S’il y a quelques décennies des parents adoptifs ont pu souhaiter faire table rase du passé, avec l’espoir de récupérer un enfant, neuf, vierge de toute histoire, la plupart des familles adoptives savent maintenant que pour les enfants adoptés la connaissance de leur histoire, de leurs origines peut être un facteur favorisant pour construire son identité. Le secret dans l’accouchement sous X est rendu nécessaire plus pour protéger l’avenir des mères de naissance, que la tranquillité des familles adoptives. Il faut que chacun, magistrat, journaliste, médecin, psy, homme de la rue, ne fantasme pas à la place des adoptés mais sache les écouter avec attention et respect. Les adoptés n’ont d’ailleurs aucune ambiguïté, et leurs deux principales associations (Racines coréennes et la Voix des adoptés) en collaboration avec les deux principales associations de familles adoptives ont publié le 24 janvier un communiqué appelant à la défense de l’adoption plénière. Il serait temps de recentrer le débat sur l’enfant, sur l’adopté comme le rappelle le grand principe de l’adoption : donner une famille à un enfant et non le contraire. Penser à son bien-être, à sa sécurité, doit être le souci premier des adultes et tout particulièrement du législateur.

Article paru dans le journal "Libération" du 16 mai 20013, écrit par Le Club des 5 de Dijon.
(1) Le Club des 5 de Dijon est un groupe de réflexion amical de passionnés de l’adoption. Il regroupe : Chang Delaunay Membre de Racines coréennes Jean-Vital de Monléon Pédiatre, anthropologue, créateur de la Consultation d’adoption outremer au CHU de Dijon Jean-Philippe Pierron Philosophe, doyen de la faculté de philosophie, université Jean-Moulin, Lyon-III Julien Pierron Médecin, membre de la Voix des adoptés Aubeline Vinay Enseignante-chercheure en psychologie à l’université de Bourgogne.

dimanche 12 mai 2013

Ce 12 mai

est un jour particulier.

Aujourd'hui, Cher&Tendre a rejoint le club des quadras. Et je dois avouer que c'est certainement à moi que cela fit le plus grand choc. Les changements de dizaine sont toujours très symboliques. Celui-ci, peut-être un plus que les autres puisqu'il me replonge quelques années en arrière.
Nous sommes en 2004 et notre belle-soeur nous annonce sa grossesse, à la veille de son quarantième anniversaire. Cher&Tendre a alors cette remarque anodine: cet enfant sera un enfant de "vieux". Force est de constater qu'il ne pensait pas une seconde que nous serions aujourd'hui, dans une situation similaire. Certains souvenirs ont parfois un goût amer ...

Cet anniversaire a depuis trois années un goût de larmes. Mon grand-père, mon Pépé, nous a quittés un 12 mai. Je n'ai pas échappé à plusieurs vagues à l'âme au cours de la journée. Je me suis plongée dans les souvenirs heureux et reste intimement persuadée qu'il aurait été fier de moi, de notre parcours vers notre BabyChou. "Ta Grande" a eu le coeur bien lourd car ma peine est toujours aussi présente ...

Aujourd'hui, un bébé a soufflé sa première bougie. Un bébé inespéré qui comble ses parents et surtout qui a mis fin à une attente dans laquelle ils seraient encore embourbés à ce jour. Cela me fait tellement bizarre de me dire qu'ils sont passés à autre chose, c'est-à-dire à la vie de famille à laquelle nous aspirons. Alors que nous, nous n'avons pas avancé d'un pouce. Encore une fois, c'est à travers les enfants qui grandissent sous nos yeux que nous prenons conscience du temps qui passe. Lentement mais sûrement ...

Décidément, ce 12 est un jour particulier.

jeudi 2 mai 2013

Il y a 7 ans,

j'intégrais une nouvelle entreprise. La fleur au fusil.

D'un commun accord avec Cher&Tendre, j'avais repris la pilule à partir du moment où j'avais débuté mes entretiens de recrutement. Et oui, il n'était pas question de prendre le risque de tomber enceinte. De me traîner l'étiquette de la fille qui part en congé maternité sans avoir fait ses preuves. Et surtout sans avoir cumulé suffisamment de droits pour avoir son indemnisation complète pendant son absence.

7 années plus tard, j'ai échappé à l'étiquette de la fille qui n'a pas fait ses preuves avant de tomber enceinte. Mon Compte Epargne Temps est bien garni pour m'assurer une présence maximale à la maison. Et secrètement, je rêve d'avoir prochainement l'étiquette de la fille qui avait le secret le mieux gardé: un BabyChou grandissant dans son coeur depuis de longues années. Pour avoir le plaisir de vivre un jour, la magie de l'appel téléphonique.

Promis; je vous raconterais l'annonce au travail. Le jour où mon rêve se réalisera enfin.